Toute intervention chirurgicale est à risque de complications.

Dans le cas des implants mammaires, ces complications surviennent dans moins de 1% des cas.

Elles peuvent être liée à l’opération ( conditions d’aseptie, expérience du praticien) ou à la patiente ( tolérance du corps, antécédents médicaux, état de santé lors de l’opération).

Quoiqu’il en soit, n’hésitez pas à contacter votre chirurgien quand elles sont présentes ou au moindre doute.

Il y a des réactions physiologiques qui sont parfois présentent juste après l’opération et qui peuvent paraitre inquiétantes :

– L’apparition d’œdème autour des implants juste après l’opération

– Des crépitements audibles lors de la palpation des seins (ce sont des petites bulles d’air qui disparaitront progressivement):

– Des ecchymoses ou des hématomes

– Des brulures, des tiraillements au niveau des cicatrices

– Une douleur présente sur un seul sein

– LES COMPLICATIONS PER OPERATOIRES

Les complications per opératoires sont celles qui ont lieu pendant l’opération . Ce sont les complications que l’on retrouve peu importe le type d’opération.

Les complications per-opératoires liées au patient : allergie au produit anesthésique, saignement chez les patients à risque. 

Ces complications peuvent être évitées si vous listez parfaitement vos antécédents médicaux à votre chirurgien.

Les complications per-opératoires liées à l’opération : l’hémorragie essentiellement, bien que cette complication soit peu fréquente.

Elles dépendent de l’expérience de votre chirurgien, des conditions d’hygiène et de sécurité

– LES COMPLICATIONS POST OPERATOIRES PRECOCES

Plusieurs effets indésirables peuvent apparaitre dans les jours suivants l’opération: douleur excessive, infection, hématome, épanchements séreux, difficulté de cicatrisation…

La douleur :

Elle est normale juste après l’opération, elle doit tout de même être contrôlée par des antalgiques. Si les antalgiques se révèlent inefficaces, informez votre chirurgien qui pourra éventuellement majorer les doses ou substituer le traitement. Ces douleurs peuvent être présentes jusqu’à deux semaines après l’opération.

L’infection:

Bien que l’opération soit réalisée dans un milieu stérile, il arrive parfois que des germes puissent envahir le site opératoire

Plusieurs facteurs peuvent engendrer une infection:

– L’hygiène de la salle opératoire

– L’hygiène du personnel médical

– La présence d’une infection chez le patient

– Les conditions de stérilité des soins post opératoires (pansements humides ou souillés, etc)

Quels sont les signes d’une infection? La clinique peut varier selon les patients. L’infection peut rester localisée au niveau du site opératoire mais elle peut également affecter le reste de l’organisme s’il y a une dissémination des germes. Dans ce dernier cas, il s’agit d’une urgence médicale qui ne doit pas être prise à la légère.

Infection localisée au site opératoire : Fièvre, maux de tête, sein douloureux/ rouge/ tuméfié, odeur suspecte, écoulement purulent au niveau des cicatrices 

Signes d’une infection généralisée : fièvre ou hypothermie, confusion, respiration et rythme cardiaque accélérés, difficulté à uriner….

Comment prévenir l’infection ?

– Éviter de mouiller les pansements

– Respecter les règles d’hygiène lors du changement des pansements

– Se laver régulièrement les mains, avoir une hygiène corporelle suffisante

– Prendre un traitement antibiotique préventif

– Renforcer les défenses immunitaires : alimentation saine, sommeil suffisant, éviter les comportements à risque (tabac, alcool) pour mieux résister aux infections

– Renforcer les défenses immunitaires : alimentation saine, sommeil suffisant, éviter les comportements à risque (tabac, alcool) pour mieux résister aux infections

L’hématome:

Il s’agit d’une collection de sang traumatique ou spontanée. Un hématome est capable de se résorber spontanément en quelques semaines (environ 15 jours).

La cicatrisation:

Elle peut être retardée, notamment chez les femmes ayant des antécédents tabagiques. Il est d’ailleurs recommandé d’arrêter de fumer 1 mois avant et 1 mois après l’opération pour diminuer le risque de nécrose cutanée.

La cicatrisation se fait normalement dans la plupart des cas, mais une hypertrophie cicatricielle n’est pas à exclure. En outre, certains phénotypes sont plus à risque d’une cicatrisation chéloide.

Pour ne pas altérer le processus de cicatrisation, il est recommandé de ne pas exposer les cicatrices au soleil la première année. Une protection solaire est fortement conseillée.

Pour éviter que la cicatrice deviennent rouge ou épaisse, il est important de masser la cicatrice dès la 3e semaine.

– LES COMPLICATIONS POST OPERATOIRES TARDIVES

Perte de sensibilité: selon le type de pose, on peut observer une diminution de la sensibilité, principalement autour des mamelons. La plupart des femmes récupèrent une sensibilité normale dans les mois qui suivent l’opération.

Coques: physiologiquement, l’organisme crée une membrane autour de tout corps étranger afin de l’isoler. Une coque fibreuse est un épaississement de cette membrane qui peut engendrer une gène de nature esthétique : le seins peut paraitre déformé et dur lors de la palpation (rétraction, déformations, plis).

Plis: Dans certains cas, l’implant peut être visible sous la peau; la femme se retrouve alors avec un aspect de vagues. Au niveau du pli, l’enveloppe de l’implant s’use plus rapidement ce qui augmente le risque de rupture.

Ruptures de prothèses:

prothèses au sérum physiologique: en cas de rupture, le liquide se répand dans l’organisme, engendrant un dégonflement rapide de la prothèse . la femme concernée aura alors le choix entre un remplacement de la prothèse rompue ou une symétrisation du décolleté par perçage de la prothèse saine

prothèses en silicone: la rupture peut être intra ou extra capsulaire. dans ce deuxième cas, le gel traverse la membrane de la prothèse créant une inflammation des tissus environnants.

Rotation des prothèses :

Une rotation ou un déplacement de l’implant peut survenir après l’opération, surtout s’il s’agit de prothèses anatomiques. La femme se retrouve alors avec une asymétrie entre les deux seins.  Le déplacement peut survenir dans toutes les directions et même apparaitre plusieurs années après l’opération. Les principales causes sont :

– Une malposition initiale de la prothèse

– La coque périprothétique

En cause également : la formation de plis, l’apparition d’un hématome, la texture de l’implant.

La rotation de la prothèse anatomique est quant à elle lié à ces propriétés géométriques.

Le déplacement de la prothèse peut nécessiter une correction chirurgicale.